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AMAP La Graniho
13 août 2009

A la découverte de l'agriculture bio avec le WWOOF

Dans le MONDE

"Le WWOOF, c'est l'occasion de rencontrer des gens et d'échanger. Le monde vient à toi." Pauline Desmazières, 30 ans, s'est installée dans une petite ferme du sud de la Vienne depuis mars 2009. Elle y cultive des légumes et a choisi de faire partie de l'association WWOOF (World Wide Opportunities on Organic Farms), dont le but est de mettre en relation agriculteurs bio et travailleurs volontaires. Français ou étrangers, citadins ou ruraux, s'ils souhaitent découvrir l'agriculture biologique, une nouvelle région, ou simplement la vie à la campagne, ils sont les bienvenus dans les fermes WWOOF.

Pauline accueille en ce moment trois "WWOOFeurs" : deux Français et une Canadienne d'origine indienne. Entre deux averses, chacun vaque à son projet, ramasse des légumes, bêche ou même enterre le vieux coq qui n'a pas résisté à l'intense campagne de conquêtes à laquelle il s'est livré la veille auprès des quelques poules. Tous les vendredis, il y a également les paniers de légumes à préparer : la petite ferme fait partie d'une AMAP (association pour le maintien de l'agriculture paysanne), qui l'aide à vendre une sélection de ses légumes bio à des clients du coin.

Le ciment du WWOOF, c'est le volontariat : le WWOOFeur n'est pas payé pour son travail (quelques heures par jour). Aux hôtes qui cherchent un employé, la charte du WWOOF suggère d'ailleurs de s'adresser à l'ANPE. L' hôte offre cependant logis et couvert, et chez Pauline, une bonne ambiance. "Pour nous, agriculteurs, le WWOOF permet de valoriser notre travail et de l'enseigner à des gens qui ne le connaissent pas. En même temps j'apprends aussi beaucoup des WWOOFeurs, ils ont chacun un domaine dans lequel ils sont spécialistes."

Les journées sont assez libres, et le rendement n'est souvent pas au rendez-vous. "Je m'en fiche, je ne fais pas ça pour atteindre des objectifs. Je ne regarde pas qui fait quoi. Mais quand j'ai besoin d'un coup de main le week-end, les WWOOFeurs doivent s'y mettre."

Pauline redoute que le succès du WWOOF ne dénature son esprit :"J'ai peur que ce ne soit trop décrit comme du tourisme à moindre coût." L'initiative, née en 1971 en Angleterre, comporte encore quelques questions laissées en suspens, notamment le statut du WWOOFeur à l'étranger : faut-il un visa de travail ou de tourisme ?

Le WWOOF n'est pour Pauline qu'une première étape : "Je voudrais installer dans ma ferme des ateliers de découverte pour les gens en difficulté. Ça va prendre du temps, mais on est jeunes après tout."

Hélène Franchineau

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Commentaires
R
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