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AMAP La Graniho
7 mai 2008

D'après la lauréate 2004 du Prix Nobel de la Paix, la kenyane Wangari Maathai, les femmes des pays pauvres souffriront davantage

maathai_thumbs_photoLe changement climatique touche plus durement les femmes dans les pays pauvres, parce que les mères restent dans les régions frappées par la sécheresse, la déforestation ou la pénurie de récoltes alors que les hommes regagnent les pâtures plus vertes, d’après les déclarations d’une lauréate du prix Nobel de la Paix mardi.

« Une grande partie des activités destructrices pour l’environnement affectent de manière disproportionnée les femmes, parce que la plupart des femmes du monde, et surtout dans le monde en développement, sont très dépendantes des ressources naturelles primaires : la terre, les forêts et l’eau » a déclaré Wangari Maathai du Kenya.

« Les femmes sont immédiatement affectées, et souvent, les femmes et les enfants ne peuvent pas fuir » a-t-elle ajouté.

Wangari Maathai a gagné le Prix Nobel de la Paix 2004 pour son travail sur le développement durable.

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« Les hommes peuvent partir en randonnée et chercher des pâtures plus vertes dans d’autres régions ou dans d’autres pays… mais les femmes sont souvent laissées sur place pour affronter les conséquences » du changement climatique. « C’est pourquoi quand il y a déforestation, quand il y a sécheresse, quand il y a pénurie de récolte, ce sont les femmes et les enfants qui sont les plus affectés ».

Wangari Maathai était à Washington avec la lauréate du Prix Nobel de la Paix 1997 Jody Williams, qui avait été récompensée pour son travail de création d’un traité international pour interdire les mines antipersonnelles.

Jody Williams a déclaré qu’elle considérait que le changement climatique était une menace pour la sécurité internationale et que la désertification des anciennes terres agricoles alimentait le conflit au Darfour.

Dans ce cas, a-t-elle ajouté, les femmes qui sont obligées de fuir pour des raisons politiques et environnementales sont plus en danger que les hommes.

En tant que leader d’une mission des Nations Unies sur le Darfour, Jody Williams a déclaré qu’elle avait visité un grand camp de réfugié dans le pays voisin du Tchad, où l’eau était rare et les femmes et les filles étaient envoyées à l’extérieur du camp pour chercher de l’eau.

« Pourquoi les femmes doivent-elles y aller ? » a demandé Jody Williams. « Parce que si les hommes y vont, ils seront tués. Si les femmes y vont, la "seule chose" qu’on peut leur faire c’est les violer ! ».

« Si on ne gère pas le développement et le climat, le monde deviendra de plus en plus dangereux » a-t-elle ajouté. « Mais si on gère ces questions, il faut les gérer en terme de justice climatique ».

Cela signifie que les pays riches, y compris les Etats-Unis, doivent réduire leur propre pollution et les émissions de gaz à effet de serre –et non offrir seulement une aide pour le développement écologique.

Wangari Maathai, qui a créé le Green Belt Movement, qui a commencé en tant que programme de plantation d’arbres et s’est transformé en organisation de défense des droits de l’homme et de l’environnement, a déclaré que les Etats-Unis étaient loin de se montrer des leaders sur le plan de la lutte contre le changement climatique.

« Tant que les Etats-Unis ne prennent pas cette position de leader, le reste du monde se cache derrière eux en disant « Ils sont ceux qui polluent le plus, ils ne font rien, pourquoi ferions-nous quelque chose ? » a indiqué Wangari Maathai.maathai

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