Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
AMAP La Graniho
23 novembre 2008

Vin Bio etautres TAVERNEL

fr_tavernel_genwhite

A l'amap la GRANIHO  nous sommes adeptes du vin Bio en général et du TAVERNEL en particulier. Ce domaine nous livre un panier Vin Mensuel suivant les commandes.tavernel

Mais dans le détail quand est t'il du Bio ? et de ces déclinaison...

Article  "Copier Collé" à partir du travail de synthése d’Antoine Chèze dans santé Magazine lire l'article complet    ...

Le vin bio

La viticulture biologique rejette tout produit chimique dans le traitement des vignes et du sol. Elle est dotée d’un cahier des charges très précis.

Des fongicides naturels

Les vignes sont donc traitées avec des produits d’origine naturelle. La lutte contre les maladies est plus délicate que dans l’agriculture conventionnelle, surtout dans les vignobles les plus au nord du territoire (Champagne, Alsace, Pays de la Loire). Les fongicides autorisés sont à base de soufre ou de cuivre (la fameuse “bouillie bordelaise”).

Il faut trois ans à un domaine pour se convertir à l’agriculture biologique, la première récolte en bio certifié étant celle de la quatrième année. Pour être certifié, les domaines doivent se soumettre aux contrôles réguliers des organismes accrédités.

Du vin bio industriel ?

Mais il faut noter que le vin bio à proprement parler n’existe pas. Ce qui est bio, c’est la culture de la vigne, jusqu’aux vendanges. C’est pourquoi on préfère parler de “vin issu de l’agriculture biologique”.

Aucun cahier des charges bio n’existe concernant la phase de la vinification. Rien n’empêche donc théoriquement un viticulteur bio de rajouter des produits chimiques au chai ! En pratique les vignerons travaillant dans cet esprit n’ont aucune envie de “saboter” leur travail au moment de la vinification. Pourtant, on ne peut totalement exclure, si l’engouement des consommateurs pour le vin bio persiste, le développement d’un vin bio industriel qui ne respecterait pas l’esprit du bio au moment de la vinification.

Moins de 2 % des exploitations viticoles françaises travaillent aujourd’hui en bio.

demeter

Le vin biodynamique, un cahier des charges encore plus strict

La viticulture en biodynamie est une des branches de l’agriculture biologique qui s’appuie sur les travaux de Rudolf Steiner, fondateur dans les années 1920 de l’anthroposophie, autrement appelée “science de l’esprit”. La terre est vue comme un ensemble cohérent et vivant dont il s’agit de favoriser la vie sous toutes ses formes.

Pour ses adeptes, aucune racine d’aucune plante ne peut se nourrir par elle-même d’un sol. Il lui faut des “assistants” que sont les microbes ou les micro-organismes du sol. Chacun d’entre eux favorise l’expression d’une originalité géologique particulière, permettant à la racine de la vigne de s’en nourrir et de donner des vins typiques d’un terroir.

Priorité aux rythmes de la nature

Comme l’agriculture biologique, l’agriculture en biodynamie proscrit tout recours à la chimie. Mais elle a une spécificité :  l’usage de préparations naturelles visant à vivifier le sol et à traiter les cultures. De plus, elle accorde une grande importance aux rythmes de la nature et notamment à la position de la lune et des planètes. Ce dernier aspect, qui lui vaut souvent d’être qualifié d’ésotérique, n’empêche pas de belles réalisations dans le domaine viticole.

Quels labels pour s'y retrouver ?

Pour encadrer ces différentes méthodes de culture alternative de la vigne, il existe des labels ou des marques faisant office de label, même si certains vins parfaitement naturels ne sont pas labellisés.

Pour les vins issus de l’agriculture biologique

Le principal label est AB “vin issu de raisins de l’agriculture biologique”, et le principal organisme de certification demeure Ecocert, agréé officiellement pour délivrer le certificat de conformité à la norme européenne ISO 65.

Pour les produits issus de l’agriculture biodynamique.

C’est l’association Demeter, organisme privé, qui les certifie. Très exigeant, le cahier des charges pour le vin prend en compte le processus de vinification, contrairement au label AB. La chaptalisation (ajout de sucre visant à augmenter le degré d’alcool lors de la fermentation) est interdite, ainsi que le recours aux levures sélectionnées. Les doses de soufre sont sévèrement réglementées.

Pour les vins naturels

Il n’y a pas à proprement parler de label. La marque Prelitte (Petits rendements, levures indigènes, travail de la terre) entend fédérer cavistes, restaurateurs et vignerons autour des ”vins vivants”, vins issus de l’agriculture biologique, certifiés ou non, et vinifiés avec des levures indigènes (naturelles), en fermentation spontanée. Aucun label n’existe pour les vins sans soufre ajouté.

  Divers_vin_cave_futs_cc_flickr_roblisameehan

La question du soufre

Le soufre est un antioxydant efficace aux propriétés antiseptiques. Ajouté lors de la vinification, il évite l’oxydation du vin ainsi que le développement des micro-organismes (levures résiduelles et bactéries). Il permet donc de stabiliser le vin et d’assurer sa bonne conservation. Problème : à hautes doses, il peut avoir des effets sur la santé, sans parler de l’effet “gueule de bois” dont il est directement responsable !

Si la tendance est incontestablement à la baisse (l’époque des vins très soufrés semble heureusement derrière nous), certains vignerons sont allés plus loin. Vingt-cinq ans après avoir décidé de vinifier sans soufre, Marcel Lapierre, producteur de Morgon dans le Beaujolais, a incontestablement fait école. De nombreux vignerons se passent désormais de soufre lors de la vinification. Ces vins sans soufre ajouté, assez peu nombreux, rencontrent aujourd’hui un énorme succès et créent… la polémique.

Divers_vigne_raisins_cc_flickr_ndrwfgg

Des “rouges puants” ?

Demandant des conditions absolument irréprochables de vinification et ne se conservant guère au-delà de 14 °C, certains de ces vins peuvent en effet présenter des déviations importantes ou des oxydations prématurées. Surtout les vins blancs (le tanin du vin rouge le protège d’avantage). Si les vins rouges sans soufre peuvent parfois pétiller, les blancs, eux, peuvent carrément virer au brun dans le verre ou développer au bout de quelques minutes des arômes de noix dans le meilleur des cas, de pomme blette ou de basse-cour dans le pire !

Des vins vivants, mais fragiles

Pour leur défense, les vignerons adeptes du vin sans soufre ajouté répliquent que leurs vins sont vivants et fragiles. Ils accusent l’œnologie moderne d’avoir pour obsession de “stabiliser” le vin, c’est-à-dire selon eux de tuer le vivant pour éviter à tout prix les bizarreries pouvant surgir d’un produit vivant et qu’ils assument comme étant légitimes. Au buveur in fine de se faire son opinion…

Un problème culturel

La méthode sans soufre et l’emploi des levures indigènes dans la vinification du vin attirent pour le moment les consommateurs plus qu’ils ne les éloignent. Affaire de goût ? Certes. De mode aussi probablement. Mais dans un monde viticole qui autorise l’ajout des copeaux de bois dans les cuves pour satisfaire les palais américains adeptes du “vin boisé”, l’engouement pour le vin naturel peut aussi se lire comme un désir de retour à l’authenticité du terroir.

A lire

– Le petit Lapaque des vins de copains, Sébastien Lapaque, éd. Actes Sud (guide des vins naturels avec carnet d’adresse).

– Le vin du ciel à la terre, la viticulture en biodynamie, Nicolas Joly, éd. Sang de la Terre.

– Menaces sur la civilisation du vin, Raoul Marc Jennar, éd. Aden.

Publicité
Commentaires
Publicité