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AMAP La Graniho
15 juillet 2009

En Europe, les résidus de pesticides dans les aliments sont de plus en plus surveillés

   

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Dans "LE MONDE" du 15 juillet

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié, jeudi 9 juillet, son rapport annuel sur les résidus de pesticides contenus dans les aliments. Ce document est fondé sur les données recueillies pendant l'année 2007 dans les vingt-sept Etats membres de l'Union européenne (UE), auxquels s'ajoutent la Norvège et l'Islande.Au total, 74 305 échantillons ont été analysés, issus d'environ 350 types d'aliments - fruits, légumes, céréales et produits transformés. L'EFSA, dont la mission est de fournir aux gestionnaires des conseils scientifiques indépendants sur les risques des pesticides pour la santé humaine et animale, y a recherché la présence de 870 substances actives. Une palette d'éléments soumis à une analyse plus large que les années précédentes (+ 13 % par rapport à 2006).

Cette augmentation est en partie due à l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans la collecte de ces données, mais aussi, souligne le rapport, "aux efforts faits par l'ensemble des pays pour améliorer le contrôle en matière de sécurité alimentaire".

Les résultats de ces analyses montrent que 96 % des échantillons étudiés sont conformes aux limites maximales de résidus (LMR) légales. Dans 4 % des cas, ces limites sont dépassées pour un ou plusieurs pesticides, soit une légère amélioration de la conformité par rapport aux années précédentes (5 % en 2006).

DIAZINON INTERDIT

Les rapporteurs notent toutefois qu'il est "difficile de réaliser une comparaison précise". Pour deux raisons : le nombre de pays considérés est passé de 16 en 1996 à 29 en 2007 ; les programmes nationaux de surveillance diffèrent les uns des autres et ont considérablement évolué avec le temps.

Dans quelle mesure la présence de pesticides au-delà de la limite autorisée dans l'alimentation entraîne-t-elle un risque sanitaire ? Tout dépend du taux de dépassement et de la quantité ingérée. Notamment chez les groupes potentiellement vulnérables, tels que les jeunes enfants, les personnes âgées et les végétariens.

Pour évaluer les effets d'une exposition chronique à long terme, l'EFSA a appliqué une approche de précaution fondée sur des hypothèses hautes. "Pour tous les pesticides évalués, excepté un, l'exposition chronique ne doit pas susciter d'inquiétude pour la santé du consommateur", note-t-elle. Le produit phytosanitaire pour lequel tout danger ne peut être exclu est le diazinon. Cet insecticide, longtemps très répandu dans les cultures, a été interdit de mise sur le marché depuis décembre 2007, l'utilisation des stocks étant, elle aussi, interdite depuis janvier 2009.

En ce qui concerne les risques d'une exposition aiguë à court terme, l'EFSA indique avoir également envisagé "les scénarios les plus pessimistes " (consommation élevée, combinée au plus haut niveau de résidus observé dans le programme de surveillance de l'UE en 2007). Dans ce contexte, elle relève un risque potentiel pour 52 combinaisons de pesticides/aliments, et précise qu'il est "très peu probable que de tels cas critiques d'ingestion se produisent". Dans vingt-neuf de ces combinaisons, le problème a été traité depuis lors, en retirant les autorisations ou en abaissant les LMR des pesticides incriminés.

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