Le «fauchage légal» progresse, comme le souhaitent ses promoteurs. Les arrêtés se multiplient.

L'Aveyron est en pointe sur le front de la lutte contre les OGM.

En tout cas, les arrêtés municipaux bannissant les cultures d'organismes génétiquement modifiés sur le territoire communal fleurissent. Au lendemain des municipales, des militants de la Confédération paysanne avaient invité le maire de Saint-Rome-de-Cernon, Pierre Pantanella, à organiser un débat sur ce thème au sein en conseil municipal. Un débat qui a fait mouche puisque, à la suite, les édiles ont adopté à l'unanimité un arrêté  ce type de cultures.

Millau,  a pris un arrêté le 23 mai dernier proscrivant les cultures OGM . Bien entendu, l'entrée en lice de la ville où José Bové a démonté le Mc Do à l'été 1999, épisode qui eut un immense retentissement médiatique, pèse bon poids sur l'autel des symboles. Son premier magistrat a trouvé à point nommé une expression qui devrait faire florès : prendre un tel arrêté, c'est opérer « un fauchage légal ».

C'est le sud Aveyron qui est le plus réactif puisque Labastide-Pradines, Sauclières, Creissels, Sainte-Eulalie-de-Cernon, Le Viala-du-Tarn, Pauhle, Combret… ont enclenché le processus. Mais deux communes de l'ouest sont aussi concernées : Asprières qui devrait formaliser la chose lors du prochain conseil municipal, et Saint-Igest.    

  Mais les Pro- Monsanto, syndicalistes forcenés de la FDSEA, ne baissent pas les bras: fort de leur influence politique sur le gouvernement ils luttent pour garder leur indépendance et rester seul juge de leur semence (pour leurs champs...) en dépit des risques sanitaires et des choix des cultivateurs BIO.

Il serait souhaitable que nos Alpilles enfourchent le combat anti OGM en suivant l'exemple de Millau et que toutes les Bouches du Rhones suivent l'exemple Aveyronnais.

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