Les Amap ont le vent en poupe
Paysan, une espèce en voie de disparition
Les Amap ont le vent en poupe : ce système de vente directe entre un producteur installé en périphérie des villes et un groupe de consommateurs qui achètent annuellement une part de récolte, qu'ils viennent ensuite récupérer pendant la saison de production, séduit de plus en plus de familles en Paca. Au point qu'une liste d'attente d'un millier de foyers a été constituée pour la seule agglomération marseillaise.
De moins en moins de terres
Mais si la demande est forte, l'offre reste en revanche très limitée. En cause, une disparition progressive des terres agricoles dans la périphérie des villes de la communauté urbaine de Marseille, qui empêche les jeunes agriculteurs (maraichers ou éleveurs, par exemple) de s'installer à proximité de l'agglomération. Celle-ci ne compte plus que 150 agriculteurs, et 2% de son territoire sont occupés par l'agriculture, selon le réseau régional des Amap. "Beaucoup de communes préfèrent transformer des terres agricoles en terrains constructibles, susceptibles de ramener de la taxe foncière", explique Gaëtan Vallee, coordinateur régional des Amap. "L'enjeu est double : d'une part en termes d'aménagement du territoire, et d'autre part pour limiter des transports entre les lieux de production et de consommation", plaide ce dernier, qui raconte volontiers qu'une tomate effectue 2000 kilomètres, en moyenne, entre les serres du producteur et l'assiette des consommateurs européens.